
Le Printemps et ses allergies :
comment s’en protéger ?
Avec le printemps, la nature se réveille, les allergies aux pollens aussi. Éternuements intempestifs, yeux qui pleurent et qui démangent, nez qui gratte et qui coule, respiration plus difficile, chaque année, pendant quelques mois, des millions de Français subissent les effets des pollens sur leur santé.
Un phénomène de santé publique majeur puisque les pouvoirs publics estiment qu’un adulte sur trois et un enfant sur cinq sont victimes d’allergie aux pollens. Un phénomène qui ne cesse de croitre car de plus en plus corrélé à l’augmentation de la pollution atmosphérique et au dérèglement climatique.
Protéger son intérieur
S’il n’y a pas grand-chose à faire contre la floraison des ambroisies, des bouleaux, des cyprès et des graminées - les 4 pollens les plus allergisants en France -, différents réflexes et habitudes peuvent être adoptés pour se prémunir des allergies et en diminuer les symptômes.
Ainsi, dès que la période pollinique(1) débute, il est recommandé de se laver (ou se rincer) les cheveux chaque soir. En effet, les pollens s’accrochent aux cheveux et ne pas s’en débarrasser peut contaminer intérieur et literie. Se laver le nez à l’aide de sérum physiologique ou autre spray permet aussi d’éliminer certains résidus microscopiques.
De même, afin de protéger les espaces intérieurs, il est conseillé d’aérer pendant au moins 10 minutes les logements avant le lever du soleil et après son coucher, lorsque les températures sont plus fraiches. Et aussi de ne pas faire sécher son linge de lit et ses vêtements à l’extérieur, dans le jardin ou sur le balcon, l’humidité favorisant l’accroche des pollens.
Une « pollution » comme les autres
Si les intérieurs peuvent être relativement préservés, il est impossible d’échapper aux pollens à l’extérieur, en ville comme à la campagne. Porter des lunettes (de soleil ou de vue) en toutes circonstances peut réduire le risque de conjonctivites ; de même les porteurs de lentilles privilégieront les modèles rigides ou jetables. En outre, en toute logique, tondre son gazon, se promener dans la végétation, fréquenter les parcs et espaces verts sont des activités à éviter.
De manière générale, en cas de pic pollinique, pour les personnes à risques (nourrissons et jeunes enfants, personnes âgées, atteintes de troubles respiratoires) il peut être opportun d’adopter les mêmes précautions qu’en cas de pic de pollution : éviter les efforts physiques intenses, privilégier les sorties en plein-air en fin de journée, ne pas fumer ou réduire sa consommation...
Cartes de vigilance et bulletins d’alerte
Enfin, limiter les risques et effets des allergies aux pollens passe aussi par l’information. Le Réseau national de surveillance agrobiologique (RNSA) diffuse sur son site, pollens.fr, une carte de vigilance des pollens actualisée chaque semaine, ainsi que des bulletins d’alerte. Plusieurs applications smartphones (Alertes Pollen, Pollen) permettent de s’informer en temps réel de l’état de la pollinisation et de mesurer son taux d’exposition.
Si malgré l’application de ces quelques préceptes, les symptômes devaient persister ou s’aggraver, alors il faut en parler à son pharmacien ou son médecin traitant. Des traitements classiques (antihistaminiques) ou homéopathiques existent.
Pour aller plus loin
- Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) : pollens.fr
- Pollens et allergie : tout dépend du temps, Météo France
- État des connaissances sur l’impact sanitaire lié à l’exposition de la population générale aux pollens présents dans l’air ambiant, ANSES, 2014
(1) Celle-ci peut durer de février à septembre, en fonction des régions et de leur végétation.